2nd Lt Kenneth L. ARNESON S/Sgt Adolph L. PAVINSKI T/Sgt Donald R. SHEARER Donald SHEARER (à gauche) et les membres de l'Association "FORCED LANDING" (Jean-Luc GRUSON, Jean-Jacques LECUYER et Jean PIERRE) lors de sa venue en 1997 | LA PERTES DE DEUX B-26 DU 391st BG Le 05 Juillet 1944, les bombardiers moyens B-26 du 391st BG (9ème Air Force), basés en Angleterre à Matching Green, effectuent leur première mission (N°108) du mois de Juillet 1944, les quatre jours précédents étant marqués par le mauvais temps rendant toute mission de bombardement impossible. Un dépôt d'essence et de munitions allemands installé dans la forêt de Senonches était l'objectif du groupe le matin du 05 Juillet 1944. Ainsi, après deux reports du départ, 36 appareils décollèrent de leur base en trois vagues de douze vers 08H00-08H30. Par malchance, l'appareil leader eut des ennuis mécaniques et dut faire demi-tour. Ce genre d'événements imprévus avaient pour habitude porter la poisse... Parmi les 35 appareils se dirigeant vers la France, se trouve le B-26 "Pink's Lady II" (Nr 42-107834) piloté par le Lieutenant Louis HARTMAN du 573 BS. Cet équipage se composait de six hommes. L'ERREUR D'OBJECTIF Chacune des trois formation de B-26 du 391st BG avaient un objectif différent. En effet, les objectifs étaient les voies ferrées de Conches (Eure), le dépôt de munition de carburant et de munition dans la forêt de Senonches et enfin le dépôt de carburant dans la forêt de Dreux. Une autre version préciserait qu'une des trois formations de B-26 (soit 11 appareils sur 35) ait mal identifié l'objectif et la forêt de Dreux aurait été confondue avec la forêt de Senonches. Ainsi, 63 bombes de 250 livres furent larguées sur la forêt de Dreux. Or, la région de Dreux était fortement défendue par la DCA en raison de la présence d'une base aérienne allemande et les 11 B-26 furent pris à parti par la Flak. A l'approche de Dreux, la défense anti-aérienne allemande des Buissons se révéla très active et précise puisque deux B-26 furent touchés mortellement dont le B-26 du Lt HARTMAN. LE CRASH DU B-26 "PINK'S LADY II" Plusieurs fois touché, le B-26 du Lt HARTMANN s'enflamma. En effet, situé sous le cockpit, le train avant de l'avion commença à s'enflammer puis un second obus atteignit le moteur droit. Le copilote ordonna à l'équipage d'abandonner le bombardier. Lui-même, ainsi que le pilote, le navigateur-radio parviendront à s'extraire de la carlingue en feu par la soute à bombe et à sauter en parachute. Seuls le mécanicien et le mitrailleur resteront prisonniers des flammes et trouveront la mort lors de crash de l'appareil. Pour Edward GROVE, le mitrailleur, c'était la première fois qu'il collaborait avec son nouvel équipage. L'appareil s'écrasa finalement à quelques kilomètres à l'Ouest de Dreux. Par malchance, le parachute du pilote, Louis HARTMAN, se mit en torche et viendra s'écraser au sol près du Luat. Une femme témoin du Luat (âgée de 16 ans à l'époque) précisa: "Il s'écrasa au sol en haut de la côte des écoliers près d'un champ de pommiers. Ses cheveux et ses cils étaient brûlés. Il s'était littéralement planté debout en terre à quelques dizaines de mètres de nous". Voici l'équipage du B-26 "Pink's Lady II":
Les corps des trois victimes seront dans un premier temps enterrés avec des croix en bois par les habitants dans le cimetière communal du lieu du crash sous le contrôle des Allemands puis, à la libération, les corps furent transférés au cimetière militaire de Saint-André-de-l'Eure pour être à nouveau inhumés au cimetière militaire américain de St-Laurent-sur-Mer. cliquer sur les photos pour agrandir L'EVASION ECHOUEE DES TROIS SURVIVANTSCôté survivants, Donald COLLINS et Kenneth ARNESON furent presque immédiatement arrêtés par les Allemands. Quand au Sergent Donald SHEARER, à peine âgé de 20 ans, il atterrira dans un arbre près de Tison. "Je suis américain" était les seuls mots qu'il connaissait du français. La première personne qu'il rencontra était un vieil homme qui le prit pour un Allemand en raison de son accent. A la nuit tombée, il sera conduit dans la ferme de Mr HUREL par deux employées où il sera nourri et y passera la nuit. Habillé de vêtements civils, il sera pris en charge le lendemain par le réseau de résistance d'Illiers-l'Evêque puis Mr VIGOUREUX l'accompagnera au Verger de Muzy, chez Mme ORIAL où pendant cinq jours l'aviateur sera caché. Après quelques jours, Donald SHEARER fut remis au réseau d'évasion nommé "Réseau Picourt" afin que l'aviateur soit conduit vers Paris pour regagner l'Angleterre par Gibraltar. Toutefois, ce réseau était infiltré par un traitre qui livrait les évadés au quartier général de la Gestapo de Paris au lieu de les remettres à d'autres membres de la résistance. Ainsi, en toute confiance, le radio-opérateur fut emmené en voiture à Paris par le fameux traite, Jean-Jacques DESOUBRIE puis livré à la GESTAPO. SON RETOUR EN FRANCE EN 1997 Grace au travail de l'Association "FORCED LANDING" et, plus précisemment de Mr GRUSON, la trace des trois survivants de 1944 fut retrouvée en 1995 lors d'un voyage au Etats-Unis. En effet, MLr GRUSON rencontra un ancien pilote bombardier appartenant au 391st BG et ce dernier fournir des renseignements sur l'équipage du Pink's Lady II. Seuls Donald E. COLLINS et Donald R. SHEARER étaient encore en vie, le co-pilote Kenneth ARNESON étant décédé en 1986. Un pèlerinage fut alors organisé pour 1997 mais Donald COLLINS, trop malade, ne put venir. En revanche, c'est avec plaisir que l'ancien radio-opérateur Donald SHEARER (âgé alors de 73 ans) se rendit en France accompagné de son épouse pour se recueillir sur les lieux du crash du 05 Juillet 1944 où trois de ses camarades perdirent la vie. Une plaque commémorative fut inaugurée à cette occasion par l'Association Forced Landing en collaboration avec la commune du crash : Vert-en-Drouais article original :https://forcedlanding.pagesperso-orange.fr/Hartman.htm Notice concernant Edward N. GROVE (source https://www.americanairmuseum.com/person/54089) | |||||||||||||||||||||||||||||||||
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